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Sonny RUPAIRE

Sonny Rupaire (né Sony Émile Ernest Rupaire), est un poète guadeloupéen et militant né à Pointe à Pitre le 7 novembre 1940 et décédé le 25 février 1991.

Sonny Rupaire est profondément marqué durant son jeune âge par le décès de sa mère en 1947.

Il effectue ses études secondaires au Lycée Carnot de Pointe à Pitre en 1953, puis intègre l’École Normale en 1959. Ces lieux développeront son amour pour la poésie. Il participe ainsi aux jeux Floraux pour la 1ère fois en 1955, qui récompensent les meilleurs poètes de l’archipel guadeloupéen. Il obtient par ailleurs plusieurs prix entre 1957 et 1966

Il se fait connaître du public par son poème « Les Dameurs », écrit en 1957. Il dénonce notamment dans ce poème la cruauté de l’esclavage et réclame avec une certaine virulence des comptes au colonisateur.

À la fin de ses études en 1961, il devient instituteur dans la commune de Saint-Claude en Guadeloupe.

Par insoumission à la France, il refuse de faire la guerre d’Algérie au sein des forces françaises et quitte la Guadeloupe pour soutenir l’ALN (l’Armée de Libération Nationale) en Algérie. Il sera d’ailleurs condamné en 1963 par le Tribunal de Bordeaux pour insoumission en temps de paix.

Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, Sonny Rupaire reste dans le pays et exerce le métier d’enseignant à Douera, près d’Alger.

Après l’épisode sanglant des émeutes de Pointe à Pitre du mois de mai 1967, où de nombreux Guadeloupéens trouvent la mort, abattus par les forces de l’ordre, Sonny Rupaire décide de rentrer en Guadeloupe et d’écrire en créole.

Le bilan de ce massacre reste imprécis, du fait notamment du classement « secret défense » de ce dossier jusqu’en 2017.

Il se rend auparavant à Cuba, où il représente l’A.G.E.G (Association Générale des Étudiants Guadeloupéens) auprès de l'O.C.L.A.E. (Organisation Continentale Latino-Américaine des Étudiants) de 1968 à 1969. Il est également représentant du groupe d'organisation nationale de la Guadeloupe.

Sonny Rupaire rentre de façon clandestine en Guadeloupe en 1969, sous le pseudonyme de « Camarade Max » ou « Kanmarad Max » en créole. Il restera dans la clandestinité jusqu’à son amnistie par le gouvernement français en 1971.

La même année, Sonny Rupaire participe à la création de l’U.T.A (l’Union des Travailleurs Agricoles de la Guadeloupe). Il s’agit du 1er syndicat guadeloupéen non rattaché à une centrale française.

Sonny Rupaire publie également en 1971, son recueil de poèmes bilingue, « Cette igname brisée qu'est ma terre natale », ou « Gran parade ti cou-baton...», paraît pour la première fois. Il sera réédité en 1973 et en 1982.

En 1973, Soony Rupaire réintègre l’Éducation Nationale.

Il participe par la suite de 1973 à 1991 à la création de l'U.G.T.G (Union Générale des Travailleurs Guadeloupéens), du S.G.E.G. (Syndicat Général de l'Éducation en Guadeloupe), ainsi que de l'U.P.L.G. (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe) fondée en 1978, dont il sera par ailleurs l’un des 1ers porte-parole.

Il devient également l’un des rédacteurs du journal de l’U.P.L.G, « l’Indépandans ».

Sonny Rupaire est aujourd’hui considéré comme un des pères de la poésie en langue créole mais également comme un poète de référence en Guadeloupe.

Depuis 2013, le lycée de la commune de Sainte-Rose en Guadeloupe porte le nom de lycée Sonny Rupaire, en hommage au poète.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sonny_Rupaire#cite_note-1

http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/rupaire.html

http://ordesiles.com/litterature/litterature/sonny-rupaire/

http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/loisirs/sortir/qui-etait-sonny-rupaire-241315.php

http://www.cases-rebelles.org/neg-move-sije-se-nou-en-memoire-de-sonny-rupaire/

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89meutes_de_mai_1967_en_Guadeloupe